Un poison. Pas violent mais insidieux, capable d’agir même à faible dose, car il est répandu un peu partout dans notre environnement. Au fil des études scientifiques, la dangerosité du bisphénol A (BPA) se confirme. Le Canada vient d’ailleurs de l’inscrire parmi les substances toxiques après avoir été, en 2009, le premier pays à l’interdire dans les biberons, exemple suivi depuis par la France et le Danemark. Cette substance chimique agit comme un leurre hormonal pour l’organisme : elle est capable de mimer le comportement de certaines hormones sexuelles féminines (œstradiol) et de perturber ainsi tout le système hormonal.
Déjà accusée de nous contaminer par ingestion alimentaire et de provoquer ainsi des troubles de la reproduction et du développement cérébral du fœtus et du nouveau-né, la molécule s’avère, à la lumière des travaux de l’unité Xénobiotiques de l’Inra (Institut national de la recherche agronomique) de Toulouse qui viennent d’être rendus publics, capable de pénétrer dans l’organisme humain par la peau. Or du BPA, il y en a sur la plupart des tickets de caisse, reçus de cartes de crédit et facturettes que nous manipulons chaque jour !
toxicité. Jusqu'à maintenant, on se méfiait surtout du BPA qui entre dans la fabrication des plastiques durs (biberons, récipients pour micro-ondes, bombonnes d'eau, emballages alimentaires) et dans les résines époxy qui laquent l'intérieur des canettes et boîtes de conserve. Car le bisphénol est capable de s'extrai