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Libération

Les mecs, quelle barbe !

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Les rasoirs chôment et les people piquent.
publié le 5 novembre 2010 à 0h00

Ça sent le bouc, le négligé de trois jours, la mouche sous la lèvre inférieure… La poilitude attitude. Certes l’affaire, dopée un temps par une certaine Chabalmania, ne date pas d’hier (1). Mais elle s’incruste avec une nette envolée dans les milieux qui se piquent de donner le ton (mode, artistes, médias etc.).

Dans les nouveaux velus, on notera l’arrivée de Guillaume Canet, tandis que Javier Bardem culmine au sex-office. Les défilés de la dernière Fashion Week parisienne ont eux aussi joué dans le piquant. Ainsi, certains mannequins hommes de Jean Paul Gaultier arboraient-ils une pilosité fournie (et pas que sur le menton manifestement). Même Hermès (c’est dire) s’est plu à servir un barbu.

Pourquoi tant de poils ? A en croire les pilositomanes, l’affaire est touffue. Retour à la nature, envie de sauvage, bestial, viril ? C’est une piste. A moins qu’il ne s’agisse d’entrer en lutte contre un air du temps un peu trop lisse ? Ou tout simplement d’une grosse poussée de poils dans la main ? La dernière hypothèse est paradoxalement la plus complexe : si le look flemmard, en rébellion contre l’injonction de travailler plus, fait de nombreux adeptes, le négligé, pour être appétissant, requiert soin et patience.

Dernière tentative d'explication, boostée par une étude conduite par la marque de rasoirs Schick Men's, filiale de Wilkinson, menée auprès d'Australiens (hommes et femmes) âgés de 16 à 34 ans : six femmes sur dix préféreraient les barbus. Motifs ? Ces gars-là seraient plus se