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Alimentation: les Français accros au sel

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publié le 22 novembre 2010 à 10h45

La très grande majorité des hommes (95%) et des femmes (82%) ont un apport en sel supérieur à la norme de 6 grammes par jour communément admise en Europe pour préserver la santé cardio-vasculaire, selon des résultats préliminaires de l’étude NutriNet-Santé publiés ce lundi.

Sur la base de 140.000 enquêtes alimentaires analysées, les apports moyens en sel ont été évalués à 8,4 g/j, plus élevés chez les hommes (9,2 g/j) que chez les femmes (7,6 g/j). 36% des femmes et 67% des hommes ont des apports en sel supérieurs à 8 g/j, niveau maximal que la France s’était fixée d’atteindre en 2008.

«Globalement, il y a une évolution plutôt favorable: on est passé de 10 g/j en 2000 à 8,4 g/j», a indiqué à l'AFP Serge Hercberg (Inserm), qui coordonne le programme Nutrinet-Santé. «Malheureusement, il reste encore une grande partie de la population qui a un excès de consommation de sel», a-t-il ajouté.

Les trois-quarts du sel consommé proviennent directement des aliments et un quart est ajouté par le consommateur pendant la cuisson ou pendant le repas.

«Gros efforts»

Les groupes d'aliments qui contribuent le plus à l'apport en sel dans l'alimentation sont le pain et les biscottes (24,1%), la charcuterie (12,5%) et les fromages (8,1%). «Il faut encore faire de gros efforts parce que les enjeux de santé publique sont vraiment majeurs», a souligné Serge Hercberg.

De nombreux travaux scientifiques suggèrent une relation de causalité entre l’apport élevé en sodium et l’hypertension artérie