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Parents à cran d’ados accros

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Faire le joint. La Fondation de France organise aujourd’hui à Valence un colloque destiné à aider les familles des jeunes consommateurs de substances psychoactives. Au programme, la déculpabilisation.
publié le 23 novembre 2010 à 0h00

Souvent, ce sont les mères qui font la découverte. «Pas forcément parce qu'elles fouillent dans les affaires de leur ado, mais parce qu'elles rangent sa chambre, font le ménage, vérifient qu'il n'y a rien dans les poches des vêtements avant de lancer une lessive», raconte Brigitte Cadéac, directrice du Fil santé jeune, un service de téléphonie anonyme et gratuit. Et que trouvent-elles, ces mères ? Un bout de shit, des mégots, une bouteille de vodka plus qu'entamée… Plus l'ado est jeune, plus la secousse est forte. «Les parents sont souvent totalement désemparés», souligne Geneviève Noël, responsable du programme santé des jeunes au sein de la Fondation de France. Forte de ce constat, la fondation organise aujourd'hui à Valence (Drôme) un colloque sur le thème : «A la rencontre des parents de jeunes consommateurs de produits psychoactifs».

«Étiquette». Pourquoi se préoccuper en particulier des parents ? «Le discours ambiant a tendance à les rappeler en permanence à leurs devoirs, à les culpabiliser, sans chercher à les aider», reprend Geneviève Noël. La Fondation de France a donc pris l'initiative de financer dans tout l'Hexagone des structures qui accueillent les jeunes consommateurs ainsi que leurs parents. Les réponses y sont variées : groupe d'entraide, accueil individuel, thérapies familiales, consultations psy, accompagnement ponctuel ou dans la durée…

Au café de l'Ecole des parents, à Paris, Nathalie Isoré, sa responsable, orga