Comme beaucoup, j'ai quelques préjugés envers le scoutisme. Le fait qu'il ait été l'invention d'un général anglais (Lord Robert Baden-Powell) ayant servi lors de la guerre des Boers, le port de l'uniforme et un certain type d'insignes sur celui-ci, les rapports hiérarchiques, le côté «viril» de groupes apparemment éloignés de toute notion de parité, etc. : rien de tout cela ne contribuait à me faire voir les scouts d'un très bon œil… Aussi le début des festivités qui vont, courant 2011, accompagner la célébration du 100e anniversaire des Eclaireuses et Eclaireurs de France (EEDF) peut-il être l'occasion de revenir sur certains de ces préjugés. Il faut, pour cela, se pencher sur ce que les EEDF appellent leur «Règle d'or».
On y trouve l'affirmation de principes essentiels : le respect de chacun(e) quels que soient «son origine, son sexe, sa nationalité, son lieu et mode de vie, son handicap, son âge» ; le «respect du cheminement personnel, des libres croyances et convictions de chacun» ; «l'échange d'idées pour une affirmation de soi et une bonne compréhension mutuelle». On y trouve aussi une volonté tendue vers deux projets fondamentaux : «Nous décidons ensemble de nos règles de vie, de nos projets et de nos responsabilités : nous vivons la Démocratie» ; et d'autre part : «Nous voulons prendre soin de la Terre et vivre en harmonie avec la nature». Quel contraste entre ces principes et l'air ambiant de ces dernières année