Le tabagisme a diminué de plus de 15% en 20 ans chez les hommes en France mais a légèrement augmenté chez les femmes, des tendances opposées qui pourraient expliquer en partie la baisse de la mortalité par crise cardiaque masculine et non féminine.
Les résultats de l’étude MONICA sont basés sur une série d’enquêtes menées auprès de plus de 10.000 personnes entre 35 et 64 ans (en 1985-87, 1995-97, 2005-07), dans trois sites différents: la communauté urbaine de Lille, le Bas-Rhin et la Haute-Garonne.
Ils montrent une baisse significative de la proportion de fumeurs masculins entre 1985-87 (40%) et 2005-07 (24,3%). Au contraire la consommation féminine est en légère augmentation (de 18,9% à 20%).
17,5 ans, l'âge moyen de la première cigarette
La proportion d’hommes n’ayant jamais fumé s’est accrue (de 24,7% à 38,2%) et l’âge de la première cigarette masculine est restée stable (17,5 ans).
En revanche la proportion de femmes n’ayant jamais fumé accuse une forte baisse (de 72,4% à 54,6%), et l’âge de la première cigarette féminine est passée de 21,4 ans à 18,8 ans.
L’utilisation de ces données dans un modèle de prédiction des risques a fait apparaître une baisse de 10 à 15% de la mortalité coronaire (par crise cardiaque) attendue chez les hommes, contre une augmentation de 4,9% chez les femmes, entre 1995-97 et 2005-07.
«Les hommes ont réduit leur exposition au tabac de 40 à 24,3%, prédisant une chute de la mortalité coronaire. En revanche, les femmes ont augmenté leur exposition au tabac, conduisant à une hausse de la mortalit