Fini de jouer ? C’est à se demander. Objet de tous les empressements en décembre, le jouet détient aussi un triste record : une première place au classement des produits non conformes aux normes européennes.
L’an dernier, dans la foultitude de produits en tout genre notifiés comme «à risque» en Europe et retirés du commerce dans le cadre de Rapex, le programme européen d’alerte pour les articles nocifs, on comptait environ 30% de jouets. En vrac, des miniquads, des figurines Panthère rose, la poupée Angel… Preuve que ces objets aux allures bonhommes, ces joujoux et doudous que les enfants serrent contre eux, portent volontiers à la bouche et avec lesquels ils adorent s’endormir ne sont pas tous au-dessus de tout soupçon.
Directive. Dans le collimateur notamment : des substances aussi toxiques que le formaldéhyde, cancérigène et irritant de voies respiratoires et de muqueuses ; des phtalates, perturbateurs endocriniens suspectés de provoquer des troubles multiples (baisse de la fertilité, troubles du développement et du comportement, cancers hormono-dépendants…), ou encore des métaux lourds comme le plomb, neurotoxique aux effets délétères sur le développement du cerveau. La liste de ce qu'ils peuvent contenir est presque aussi longue qu'une lettre au père Noël, à en croire les tests régulièrement publiés par les organismes de protection du consommateur, en France comme dans d'autres pays européens.
Or les enfants sont beaucoup plus vulnérables que les adultes à