Les loyers «sont repartis à hausse» en 2010, indique une étude publiée hier par le réseau d'agences Century 21. Selon ce document, les loyers des appartements du privé ont augmenté de 4,05% après une pause en 2009 (+ 0,19%). La spirale inflationniste est notamment alimentée par l'envol des grandes surfaces : les cinq pièces ont vu leurs tarifs progresser de 10%. Les deux pièces (+ 4,9%) augmentent également plus que la moyenne. Selon la base statistique du réseau d'agence, en dix ans (entre 2001 et 2010), le loyer moyen d'un appartement est passé de 442 euros à 585 euros, soit une hausse de 32,3%, nettement supérieure à l'indice des prix à la consommation, autrement dit à l'inflation (+ 16,6%).
La progression a été nettement plus modérée pour les maisons, dont le loyer moyen est passé de 670 euros en 2001 à 754 euros en 2010 (+ 12,5%). Il s’agit de deux marchés différents. Les appartements obéissent aux réalités des marchés de centres-villes des grandes agglomérations où les tensions sont très vives entre offre et demande locative. Les maisons sont davantage un marché de périphérie, voire de zones rurales où les demandes locatives sont moindres.
Pour relativiser l'envolée des loyers des appartements, Century 21 prétend que près de la moitié de la hausse (14,3%) est imputable à «l'augmentation des surfaces louées» : autrement dit, les gens louent plus grand. Une interprétation très contestable. Dans la plupart des grandes villes, le parc a en effet peu évolué. Les