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Ils disent non aux évaluations

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Notes. Depuis hier, les CM2 passent des tests de français et maths. Enseignants et parents craignent un classement des écoles.
Une école primaire à Marseille. (© AFP Gerard Julien)
publié le 18 janvier 2011 à 0h00
(mis à jour le 18 janvier 2011 à 11h10)

Les évaluations nationales de CM2, qui ont débuté hier, se déroulent cette année dans la tourmente. La plupart des syndicats sont contre. Les enseignants «désobéisseurs» prônent le boycott. Et la FCPE, la première fédération de parents d'élèves, appelle au «blocage» d'évaluations jugées «déstabilisantes pour les élèves». En clair, elle demande aux parents d'envoyer un courrier à l'école, refusant que les résultats de leurs enfants sortent de la classe.

Pour le ministère de l’Education, ces tests, mis en place à la rentrée 2008, doivent aider les enseignants à repérer les élèves en difficulté et redresser la barre, en proposant de l’aide personnalisée ou des stages de remise à niveau pendant les petites vacances - deux réformes de l’ère Sarkozy. Il s’agit de lutter contre le noyau dur des 15 % d’élèves qui ne maîtrisent pas les bases du français et du calcul en fin de CM2. Toujours selon le ministère, les enfants vont mieux cerner leurs faiblesses.

Mais dès le début, ces évaluations ont été critiquées. Pourquoi les faire en janvier alors que le programme n’est pas terminé ? Enfin, et surtout, beaucoup voient se profiler le spectre d’un classement national des écoles, ou par académie, et au-delà, d’une mise en concurrence des établissements.

Témoignages de rebelles.

«Il y a de fortes pressions de la hiérarchie»

Ninon Pivès, enseignante «résistante» à l’école de La Salvetat- Belmontet (Tarn-et-Garonne)

«Pour la troisième année consécutive, je ne ferai pas passer les évaluations à mes élèves ma