L'Agence des produits de santé (Afssaps), sous pression depuis le scandale du Mediator, a placé sous surveillance particulière 59 médicaments, dans le cadre d'une procédure spéciale de suivi d'éventuels effets indésirables appelée «plan de gestion des risques». Cette liste (1) couvre un spectre très vaste, avec notamment une pilule du lendemain (EllaOne, des laboratoires HRA Pharma), l'antitabac Champix, déjà mal en point aux Etats-Unis, des médicaments de traitement du surpoids (Alli, des labos GSK, et Acomplia, de Sanofi-Aventis) et des vaccins contre la méningite (Prevenar 13, de Pfizer) ou pour prévenir le cancer du col de l'utérus (Gardasil, de Sanofi-Pasteur MSD).
Comprenant des produits utiles et d'autres à l'efficacité plus contestée, cette liste ne recouvre pas pour autant tous les médicaments mis sous surveillance, via d'autres procédures, comme le vasodilatateur Buflomédil, commercialisé sous divers noms - notamment Fonzylane (laboratoire Cephalon), dont la revue médicale Prescrire demande le retrait. Pour Bruno Toussaint, directeur de Prescrire, qui a contribué à révéler l'affaire du Mediator, cette liste regroupe une grande variété de situations. «Certains devraient être retirés du marché […], d'autres ont une utilité, mais on ne sait pas si la surveillance des risques est efficace, explique-t-il au Parisien. Pour l'instant, ce sont les laboratoires qui font les suivis d'effets secondaires […]. Il vaudrait mieux qu