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Libération

Aux Etats-Unis, la peur pédophile

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L’Etat de Virginie envisage d’interdire les échanges profs-élèves via le Net et le mobile.
publié le 7 février 2011 à 0h00

Les communications trop fréquentes par SMS ou réseau social entre enseignants et élèves sont-elles un facteur de promiscuité sexuelle ? En Virginie, on semble penser que oui. Dans un rapport présenté début janvier et destiné à établir des procédures pour prévenir les cas d'abus sexuels, le Virginia Board of Education, l'autorité qui supervise les 132 structures scolaires publiques de l'Etat, recommande ainsi que «les professeurs et les autres employés [des écoles, NDLR] n'aient pas recours aux outils de communications sans fil pour envoyer des SMS aux étudiants et soient interdits d'interaction personnelle avec les élèves à travers les réseaux sociaux».

Rigides. Si le texte ne les mentionne pas, Facebook, MySpace et Twitter sont directement visés. Le document doit être soumis à un vote le 17 février. Il fait suite à une enquête nationale menée par l'agence Associated Press en 2008 qui avait établi que 2 750 enseignants et éducateurs avaient perdu entre 2001 et 2005, leur droit d'exercer outre-Atlantique suite à des accusations d'abus sexuels. Dix Etats, dont la Virginie, avaient alors annoncé leur intention de durcir la législation. «En Virginie, depuis dix ans, plus de 120 professeurs ont été licenciés suite à des fautes graves liées à des relations inappropriées avec des élèves, assure Charles B. Pyle qui a supervisé la rédaction du rapport du Board of Education. Et à de maintes reprises, nous nous sommes rendu compte que les communica