Dans cette révision des lois sur la bioéthique, les députés ont abordé une foule de questions, opérant la plupart du temps un simple toilettage. Ils n’ont surtout pas voulu changer les règles, ou seulement à la marge. Trois exemples.
C’est un regard volontairement sceptique qu’ils ont continué de porter sur la recherche sur l’embryon. Les parlementaires ont refusé de passer de l’interdiction de principe mais avec dérogations, à l’autorisation de principe mais avec un contrôle strict. Provoquant ainsi la colère de l’opposition qui a dénoncé un carcan juridique.
Sur l’obligation légale de réviser les lois de bioéthique tous les cinq ans comme l’avait voulu le législateur, les députés ont estimé que ladite révision ne serait plus nécessaire, façon de dire que le cadre d’aujourd’hui est définitivement le bon. Il y aurait une mission parlementaire tous les ans.
Enfin, un petit changement est perceptible sur la question des dons d'organes, en particulier ceux qui sont réalisés à partir d'une personne vivante. Les députés ont élargi le cercle des donneurs potentiels. Ce dernier, jusqu'à présent limité aux gens de la très proche famille, est désormais ouvert à«toute personne ayant un lien affectif étroit, stable et avéré avec le receveur». Il n'est pas explicité qu'un «ami» entre dans ce cadre.
De plus, la possibilité du «don croisé» est désormais ouverte par la nouvelle loi. Exemple : dans un couple, le mari souhaite pouvoir donner son rein à sa femme mais il