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L’open bar étudiant bientôt mis en bière

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Piquet . Un rapport remis hier à Valérie Pécresse prévoit d’encadrer de près les beuveries de promo.
par Lisa Vignoli
publié le 25 février 2011 à 0h00

On imagine bien la scène entre deux étudiants en école de commerce : «Ben alors, tu viens plus aux soirées de l'école ?» «Il faut dire que c'est plus très marrant depuis la loi.» Out les soirées de beuverie, l'heure est à la sobriété et au contrôle. Martine Daoust, rectrice de l'académie de Poitiers, a en effet remis hier matin son rapport sur l'organisation des soirées étudiantes et des week-ends d'intégration. La ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse, le lui avait commandé à la rentrée 2010 en vue d'un projet de loi pour lutter contre «l'hyperalcoolisation, ce fléau à la mode» dans les rassemblements d'élèves d'universités et de grandes écoles.

Alcooliers. Un vrai fléau ? Si le gouvernement entend lutter contre les accidents survenus lors de week-ends d'intégration (viols, défenestrations, noyades, accidents de voiture, etc.), impossible de mettre des chiffres sur cette tendance. Mais ce qui compte pour la ministre, c'est la prévention. Fini les fêtes«sauvages», a donc prévenu la rectrice. Son rapport prévoit de les encadrer de A à Z, à commencer par l'organisation en amont. Comme pour les rave parties, les organisateurs devront déclarer la future sauterie en mairie ou à la préfecture. L'idée est non seulement «d'identifier les responsables» mais de les obliger à penser à tout : comment arrivent les étudiants à la soirée ? Comment en repartent-ils ? Qui garde les clés de voiture ? Où vo