L’hiver n’est pas encore terminé et, déjà, il est temps de penser aux vacances d’été. Un peu comme pour les collections de prêt-à-porter, finalement. Pour la troisième année consécutive, le cabinet Benchmark, spécialiste des enquêtes de consommation, vient de publier une étude consacrée aux «vacances d’été des Français» (1).

Premier constat, selon Gilles Blanc, le responsable de l'étude, «les Français sont déjà un tiers à avoir réservé leurs vacances». En revanche, morosité oblige, l'heure est aux concessions et aux compromis, «révélateurs du pessimisme ambiant». Bref, on part, mais sans flamber. Ainsi, les dépenses consacrées aux sorties baisseront de 10%, tandis que le budget nourriture sera rogné de 5 points. Les petits restos seront moins nombreux.

Globalement, les vacances demeurent quand même une parenthèse enchantée, et malgré la crise, 39% des sondés entendent bien dépenser autant que l’an passé, tandis que 19% espèrent alléger leur facture de 1 à 10%. Outre les coupes dans les petits plaisirs estivaux, c’est le budget hébergement qui devrait être le plus affecté par la crise, pour privilégier la qualité de la destination. Avis aux hôteliers, les projets de séjours chez les amis ou la famille (41%) côtoient de près hôtels ou locations (43%). Le camping devrait connaître une hausse de fréquentation, passant de 38% en 2010 à 40% cette année.

Dans le même temps, la durée des congés tend également à se réduire, puisque les Français ne seront que 20% (contr