Qu'ils sont bizarres, ces gens apparemment adultes déguisés en Blanche Neige, en Chat d'Alice, en personnages de mangas discutant avec un Pokémon, en femme fatale, vampire et je t'en passe. Ce week-end près de Lille se tient le Games n'cosplay festival 2011 (1), l'occasion d'aller traîner au milieu de ces personnages étranges. Cosplay ? La contraction de «costume» et «playing», un mouvement né aux Etats-Unis et lancé par des fans de Star Trek avant de connaître une expansion assez fulgurante au Japon, puis en Europe.
En France, la tendance est encore assez confidentielle, mais, comme ailleurs, comporte un côté théâtral, spectaculaire, principalement basé sur les mangas et autres japonaiseries, mais aussi comics, romans ou fanarts (images trouvées sur le Net). Sans idéologie ou revendication, parfaitement inoffensif. C'est aussi, «un art à part entière, un art complexe où l'on devient tour à tour concepteur, costumier et scénographe de son propre rôle», explique Eugénie Chidlin, l'auteur du premier livre français sur la question qui vient de paraître (2), par ailleurs auteur-compositeur et cosplayeuse elle-même. Un loisir «ludique et créatif avant tout, mais également un moyen de se lancer des challenges, de se mesurer aux autres participants, tout en restant fair-play et admiratif du travail des autres», poursuit-elle. Avec un impératif absolu : faire son costume soi-même. «Certains mettront tant de minutie à réaliser des costumes compl