Le printemps n'arrange rien à l'affaire. Regarder les fleurs pousser, lire un bon roman dans un parc, siroter un café en terrasse avec des copains : il y a tant de choses intéressantes à faire qui les pousseront à remettre à plus tard la vaisselle qui s'accumule dans l'évier et le rapport d'activités à rendre pour hier. Au moins autant qu'en hiver et pareillement qu'en été, au retour des beaux jours, les procrastinateurs s'adonnent à leur vice, à cette «tendance pathologique à différer, à remettre l'action au lendemain», selon le Larousse. Histoire de se démarquer de ce penchant pour le retardement, et plutôt que de lambiner jusqu'à vendredi, Sainte journée internationale des procrastinateurs, voire de remettre à lundi la publication de cette enquête, prenons les devants.
Spirale. L'exemple-type du procrastinateur, c'est l'étudiant qui passe ses journées au cinéma au lieu de réviser, et qui sacrifie la nuit précédant son examen à la lecture frénétique de ses notes. Fainéantise ? J'm'enfoutisme ? Arrogance ? C'est plus complexe, évidemment. Certains reconnaissent n'être efficaces que dans l'urgence, et provoquent cette montée d'adrénaline presque volontairement. D'autres, par peur de l'échec ou par perfectionnisme, attendent le moment parfait où ils auront rassemblé absolument toutes les données et où ils seront en forme optimale avant de se lancer dans quoi que ce soit. Plus subtil encore, certains procrastinateurs mettent en place un mécanisme d'aut