En ces temps de Mediator, on l’avait presque oublié, mais les médicaments peuvent être… utiles. La semaine dernière, lors des Journées francophones d’hépato-gastroentérologie, à Paris, on a eu la confirmation des progrès spectaculaires réalisés en matière de traitement de l’hépatite C, avec des reculs de mortalité impressionnants.
Petit rappel. L’hépatite C, c’est un peu comme le sida. Une maladie virale, dont un certain nombre de personnes sont porteuses sans le savoir. Il n’y a pas de vaccin, mais depuis une dizaine d’années, on ne cesse d’améliorer les traitements. Mieux encore, à la différence du VIH, plus d’une personne sur deux infectée par le VHC (l’hépatite C) guérit complètement : le virus disparaît de l’organisme. Reste que, à travers le monde, plus de 170 millions de personnes sont atteintes d’hépatite C chronique. Elles sont plus de 200 000 en France, avec 2 700 à 4 400 nouvelles contaminations par an. Et on constate 2 600 décès annuels. Ce n’est donc pas négligeable.
Le VHC se transmet essentiellement par le sang (par transfusions, avant 1989-1991, et utilisation de drogues injectables, depuis). La transmission sexuelle tout comme la transmission verticale mère-enfant sont faibles. Entre 15% et 25% des patients infectés parviennent à vaincre naturellementle virus et à l’éliminer du sang. En revanche, pour les 75% à 85% restants, s’installe une infection chronique.
Actuellement, le traitement consiste en l’association interféron-ribavirine. Il fonctionne bien, mais