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Camions pollueurs contre citadins râleurs

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Test . Lyon veut réduire les nuisances liées au transport de marchandises. Une initiative européenne.
publié le 19 avril 2011 à 0h00

Il faut dire ce qui est : on ne l'aime pas. Il est lourd, il pue, il fait du bruit et semble prendre une sorte de plaisir pervers à se garer n'importe comment. Il joue l'insensible à nos coups de klaxons hystériques et se rit de nos réprimandes moralisatrices de nouveau cycliste imbu de son bilan carbone. Il n'en a cure parce que, lui, «il bosse, putain !» Clairement, le camion de livraison de marchandises n'est pas l'ami des autres habitants de la ville. Mais cela va peut-être changer.

L'Europe vient de lancer un programme baptisé «Freilot» (comme FReight Energy efficiency pILOT) visant à réduire les nuisances du transport de marchandises en ville, et peut-être réconcilier le chauffeur-livreur avec le reste du monde. Durant un an, quatre villes européennes vont tester différentes expériences pour tenter de rendre moins incommodant le ballet de plus en plus dense des livraisons (notamment à cause du développement du e-commerce). Parmi elles, l'agglomération lyonnaise teste le dispositif le plus important de ce programme en s'attaquant à la fois à la circulation, la conduite et les arrêts de ces camions. «Il existe depuis longtemps une politique sur le transport depuis les grandes plateformes logistiques, sur le fret de marchandises sur de longues distances, mais rien n'a été pensé sur ce que deviennent ces marchandises lorsqu'elles passent la porte des villes», explique Michèle Vullien, vice-présidente du Grand Lyon en charge des déplacements. Or, selon le c