Encourager la natalité ? Œuvrer pour l'épanouissement des femmes et des hommes, entre le travail et leur vie de famille ? Pas la peine de dégainer un «bébé bonus», comme en Espagne, où le gouvernement Zapatero avait décidé en 2007 d'offrir un chèque de 2 500 euros à chaque nouveau-né. Non, il faut faire des crèches. Et encourager les pères à partager des congés avec les mères à la naissance des enfants. «Renvoyer les femmes à la maison pour qu'elles fassent des bébés, cela ne marche pas, assure Olivier Thévenon, chercheur à l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques). Le plus efficace pour assurer le bien-être des familles est d'investir le plus précocement possible, notamment en développant les modes de garde.» Ce n'est pas un constat à la légère. Fécondité, emploi des femmes, pauvreté des familles, réussite scolaire, l'organisation a passé au scanner les politiques familiales de ses états membres, en Europe aussi bien qu'en Australie ou aux Etats-Unis. Un rapport de 300 pages rendu public cette semaine (1).
Fécondité. La France dont le taux de fécondité est l'un des plus élevés d'Europe ne s'en tire pas si mal, et son modèle peut faire baver les Espagnoles et les Italiennes, qui font de moins en moins d'enfants. En France, le taux d'emploi des femmes âgées de 25 à 54 ans, de 76%, est supérieur à la moyenne de l'OCDE (71%). «Cesrésultats positifs vont de pair avec un important investissement réalisé en