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Zone 30 : Strasbourg veut montrer la voie

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Freins . La municipalité envisage de réduire la vitesse dans les rues, au grand dam des conducteurs.
publié le 17 mai 2011 à 0h00

Pas moins de «160 000 heures par mois !» Selon les estimations de l'Automobile Club, c'est le temps que perdraient collectivement les conducteurs en cas de mise en œuvre de l'idée actuellement en débat à Strasbourg : la quasi-généralisation des zones 30, souhaitée par le maire Roland Ries (PS). Après l'expérience à Lorient (60 000 habitants), Strasbourg (276 000 habitants) espère être «la première grande ville française à appliquer une telle mesure». Et comme la municipalité a fait de la «restauration de la démocratie locale» l'un de ses chevaux de bataille, elle vient de lancer la consultation par correspondance de 140 000 Strasbourgeois inscrits sur les listes électorales, dans l'espoir de recueillir leur adhésion. «L'occasion qui leur est donnée de s'exprimer est innovante en France. C'est normal, car on est sur un enjeu de vie collective pour savoir comment partager la ville», justifie Olivier Bitz (PS), adjoint en charge de la circulation. Concrètement, le maire envisage d'étendre la limitation à 30 km/h de quelques portions de quartiers aujourd'hui à 70% de la voirie d'ici trois ans. La circulation à 50 km/h ne serait autorisée que sur les grands axes structurants.

«Quelqu'un circulant en voiture ne sera jamais à plus de 300 mètres d'un axe de transit. La perte de temps théorique est réelle, mais elle est assez limitée», affirme Roland Ries. Il «pense être dans une logique d'avenir», visant à réduire la place de la v