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Mettre un therme au surpoids ?

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Formes . A l’occasion de la journée européenne contre l’obésité, visite dans la ville d’eaux de Brides-les-Bains. Les curistes y retrouvent le goût de la mesure, une alternative aux régimes mirages.
publié le 20 mai 2011 à 0h00

Camarades en surpoids, bienvenus à Brides-les-Bains, en Savoie, autoproclamé «village pour maigrir». Un petit coin de France dont on ignorait la spécialité jusqu’à l’invitation de cette commune thermale à venir voir sur place comment on s’occupe des gens enrobés. Ici à peine la neige fondue, des contingents de curistes (20 000 en tout) prennent leurs quartiers. Le long de la rue principale, ils déambulent entre deux douches au jet, s’attablent dans l’un des restaurants du village qui tous jouent le jeu du menu «diet» et en profitent pour diversifier leur garde-robe dans des boutiques qui vont jusqu’au 8XL.

A Brides, où les eaux ont des vertus sur l'appareil digestif reconnues depuis le XIXe siècle, le poids est une préoccupation quotidienne. Loin des régimes éclairs, des médicaments et des pilules magiques antigraisse, on y prône, hors de l'air du temps, modération à vie et lenteur. Un concept qui fait écho à la journée européenne contre l'obésité organisée demain par le Collectif national des associations d'obèses (CNAO) avec ce slogan «halte aux régimes yo-yo». Une «grande cause nationale» décrétée par le gouvernement Sarkozy face aux chiffres : entre 1997 et 2009, la proportion d'obèses en France est passée de 8,5% à 14,5%, et concerne désormais 6,5 millions de personnes.

règle simple. A Brides-les-Bains, petit village de 600 habitants, où se déroulent la moitié des cures d'amaigrissement conventionnées par la S