Les Suds (1)
«Il s'était passé quelque chose de bizarre, très bizarre. Tout avait commencé en cours d'histoire quand Monsieur Durus me demanda de chercher et de lire dans le dictionnaire la définition du mot : «les suds». Je lus : «Régions Suds, c'est-à-dire régions opposées au Nord. Régions qui, souvent, sont affectées par le terrorisme, la violence, la drogue et la maladie…» Mais voilà que le mot à peine lu, je fus aspiré par le dictionnaire pour me retrouver à Sudukie dans le Sudkirstan. Ici, tous les noms commençaient par «Sud». J'étais perdu. Mais je fis vite la rencontre d'enfants des rues. Je survécus avec eux comme je pus. Trois ans de galère plus tard, je voyageais jusqu'à Suda, un petit bled paumé à la frontière du Sudoku. Un après-midi, Sudi Lark, le très célèbre terroriste kirstannais kidnappa mes trois compagnons. J'étais désespéré.
Deux mois plus tard, j'avais migré jusqu'à Suddrog, une mégapole grande comme trois fois Paris. Je décidai de mettre une annonce dans le journal Sud-Matin pour recruter des trafiquants. Trois ans de bonheur plus tard, j'étais enfin le Centre. Tous les trafics passaient par moi. J'étais riche et tout le monde m'appelait Sudain le Nain. Dans le Sudkirstan, Sudain signifie «le meilleur». Mais un jour, un journaliste de Sud-Matin vint m'interroger. Je compris vite qu'il n'était pas journaliste mais un colonel français qui semblait passer ses vacances pas loin de la ville. Trois heures après, menotté