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Libération

Jamais sans Titine

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Auto . Les écolo-résistants n’ont rien contre la planète, seulement, ils ne peuvent se passer de leur voiture. La ville de Lyon est bien décidée à changer leurs habitudes.
publié le 25 mai 2011 à 0h00

Jean-Marc ne prend jamais les transports en commun. Sauf l'avion ou le TGV. Jean-Marc a pris une fois un Vélo'V (le Vélib version lyonnaise), un dimanche, avec une amie «qui avait insisté». Jean-Marc rit quand on lui demande s'il pourrait envisager de s'inscrire sur un site d'autopartage. Jean-Marc est un écolo-résistant. Ce cadre commercial de 59 ans n'a rien contre l'écologie ni les écologistes. Il a même déjà voté pour les Verts à la présidentielle. «En 2002, contre Jospin, voyez où ça nous a menés», plaisante-il. Simplement, Jean-Marc ne se sent pas concerné par le principe de l'effort individuel pour la sauvegarde de la planète. Surtout s'il s'agit de remettre en cause son rapport à sa voiture.

Calcul. Sa voiture, il la prend consciencieusement chaque matin pour se rendre de son domicile, dans le VIe arrondissement de Lyon, à son travail, dans le VIIe, cinq kilomètres plus au sud. Jean-Marc met entre vingt et trente minutes, à l'heure de pointe. Selon nos calculs, il mettrait presque moitié moins de temps en métro (quinze-vingt minutes). Et économiserait de rondelettes sommes en essence et en stationnement. D'autant qu'il gare sa petite berline près de chez lui, dans un parking public lyonnais où les prix sont dégressifs lorsque l'on sort peu sa voiture. Jean-Marc l'ignorait et n'avait jamais fait le moindre calcul de simulations du coût de ses trajets. Cadre supérieur dans un laboratoire pharmaceutique, il dispose