C'est plus le bac, c'est le couac. Jamais depuis 1808, autant d'incidents ne sont venus contrarier le déroulement du sacro-saint diplôme. Hier, après l'affaire de la fuite sur un exercice de probabilités en mathématiques pour la section S, des rumeurs de nouvelles fraudes aux épreuves d'anglais et de physique de cette même filière ont conduit à l'ouverture d'une enquête administrative. Puis on apprenait que le sujet d'économie du bac ES avait été distribué par erreur lors de l'examen d'histoire-géographie de Lyon. Une «erreur banale» selon le rectorat, néanmoins chiffonnante.
A crier haro sur le bachot 2011 ? La mère d'une lycéenne de terminale S de Paris a déposé hier un recours devant le conseil d'Etat, mais il s'est déclaré incompétent. Selon cette mère, la décision du ministre de «neutraliser» le premier exercice de maths (en clair de ne pas le noter) qui avait fuité sur le Net «porte atteinte au principe d'égalité car elle a notamment pour conséquence d'appliquer un barème méconnu, donc de changer les règles une fois l'épreuve terminée».
Un lycéen de La Rochelle a saisi le tribunal administratif de Poitiers pour demander l'annulation de la neutralisation. La FCPE, principale association de parents d'élèves, et les deux syndicats lycéens Fidl et Unl réclament que les quatre points de l'exercice soient donnés à tous les candidats. La Peep, association de parents plutôt de droite, demande que «l'exercice de probabilités soit pris en compte de m