Donner un organe, donner la vie. En matière de greffes d’organes, les clichés ne sont jamais loin. La semaine dernière, c’était la journée du don d’organe, et au même moment le Comité national d’éthique a rendu un avis sur cette question. Un avis classique sur le consentement, sur le fait que le corps n’est pas à vendre, etc. Mais à y regarder de plus près, se cachaient quelques nouvelles interrogations, en particulier autour de la question du prélèvement «à cœur arrêté».
Drôle d’expression, mais c’est ainsi. D’ordinaire, on prélève un organe lors d’une mort encéphalique ou cérébrale, c’est-à-dire lorsque le cerveau est définitivement mort, même si mécaniquement on arrive parallèlement à maintenir les organes vitaux en action, comme le cœur ou les poumons.
Dans certains pays, en raison d’une pénurie d’organes, se sont développés des prélèvements qui faisaient suite à une mort cardiaque. C’est-à-dire, uniquement liée à l’arrêt du cœur. C’est toujours assez compliqué, car un cœur peut s’arrêter puis repartir. De plus, les prélèvements représentent une intervention délicate car l’arrêt du cœur, en détruisant rapidement les organes, rend toute greffe impossible. Il y a une sorte de course contre la montre, entre la mort d’un côté, et le prélèvement de l’autre.
Mais cet équilibre a changé. Comme le note le comité, «à condition que des procédés de sauvegarde soient mis en œuvre dans les minutes qui suivent le décès, ce qui suppose que des équipes médicales soient présentes au mom