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Libération

La Commune de Paris rhabille les nostalgiques

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Fronde. Une ligne de vêtements pour hommes porte les symboles de l’insurrection de 1871.
publié le 11 juillet 2011 à 0h00

Ça tombe bien, tiens, c’est l’anniversaire de la Commune de Paris. 1871-2011, cent quarante ans que l’insurrection a pris fin dans le sang et les larmes, et avec elle les espérances et les valeurs de toute une génération : l’insoumission, la liberté, le droit des femmes, celui des ouvriers, la République, pour résumer très grossièrement.

Aujourd'hui, qu'en reste-t-il ? Vaste débat, qu'on peut écarter d'une pirouette au show-room Commune de Paris, une ligne de vêtements chic et casual pour hommes née en 2008 de trois cerveaux amis. Dont Alexandre Maïsetti, qui reçoit dans un duplex du Marais en s'excusant : «Ça n'est pas chez moi, on le loue juste pour quinze jours.» Il faut dire que ça ne cadrerait guère avec les valeurs de la marque, plutôt du côté des «insoumis, de la révolution, en particulier celle-là qui clôt le cycle post-révolution française, de ce XIXe siècle hésitant entre Empire et République, se révoltant en 1830 et en 1848», explique Alexandre Maïsetti, qui a lu des livres avant de faire des chemises.

Oui, mais quel rapport avec les fringues à part faire parler de soi, se placer dans une connotation «insurrectionnelle» ? Pas de rapport forcément avec les fringues, mais «le côté insoumis a une vraierésonance aujourd'hui», poursuit le jeune fondateur de Commune de Paris (1). Et puis il y a Paris dedans, «ça plaît bien aux Japonais», sourit-il (le Japon est avec la France le pa