A la dernière minute, ou après d'intenses cogitations ? Faire sa valise ne consiste pas seulement à mettre ses affaires dans un réceptacle qui ferme. C'est souvent un rituel. Un révélateur des angoisses les plus intimes. «C'est un moment de stress. Cela me prend trois jours pleins, jusqu'à 4 heures du mat je me dis que je ne vais pas y arriver, confie une trentenaire, mère de deux enfants. Avec un bébé il ne faut rien oublier, c'est parfait pour ma névrose, sourit-elle. J'essaye de penser à tout, thermomètre, humidificateur de chambre, babyphones, antivomitif. Je fais des listes de folie. J'ai peur d'oublier quelque chose, de ne pas maîtriser.» Non, tous les vacanciers en partance ne sombrent pas dans la panique au moment de préparer leurs bagages. Certains en tirent même un vrai «plaisir». «Je m'y prends plusieurs semaines à l'avance, je fais des piles de vêtements, de livres, de crèmes, j'adore ça», détaille une jeune femme, anticipant les délices de l'été. Mais pour beaucoup, tout ce cérémonial est bien moins agréable. Internet regorge de conseils pratiques, en général destiné aux femmes, avec d'étourdissantes astuces : «roulez les vêtements plutôt que de les plier», «bourrez les chaussures avec les chaussettes», et «ne pas oublier son passeport». Ça, on n'y avait pas pensé, tiens. C'est sans compter avec les politiques des compagnies aériennes low-cost qui taxent les bagages trop lourds et obligent à
On la boucle !
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par Lisa Vignoli
publié le 12 juillet 2011 à 0h00
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