Ça, il faut reconnaître que c’est un festival, la France en été : la fête des Soufflaculs, le lancer de tong à Hourtin (Gironde), le concours des peleurs d’ail, celui du cri du cochon, le championnat du monde de course en lits, de lancer de crêpe, de crachat de noyau d’abricot dans le Finistère, c’est fou ce qu’on se marre dans l’Hexagone. Et je te passe l’épépinage de groseilles à la plume d’oie en Lorraine, le cracher de bigorneau en Bretagne (décidément le Breton est cracheur), le lancer de béret en Ardèche, on ne sait plus où donner de la tête.
Tiens, fin juillet, à Biscarrosse (Landes), c'est le championnat du monde (bien lire du monde) du lancer de pigne. Pour les non-Landais, il s'agit donc d'un jet de pommes de pain, entre «sport et folklore», dixit le fondateur de l'événement, Hervé Delquière, directeur de la radio FGL. Un spécialiste, vice-champion du championnat l'an dernier : «On ne peut lancer que des pignes ouvertes», c'est-à-dire «écloses», calibrées à 125 grammes. Donc on ne vient pas avec ses propres armes. L'an passé, le lancer du champion du monde a atteint 45,46 mètres, celui du vice-champion sus-cité 32,73.
Le championnat de France de sculpture à la tronçonneuse aux Gets (Haute-Savoie), le concours du faucheur d'herbe au Pays basque… La France est-elle particulièrement gourmande en joutes follasses ? «Notre pays est très inventif en matière de manifestations insolites : courses délirantes, concours du plus gros mangeur ou du