Les grandes vacances débarquent et les baroudeurs embarquent. Salve de sacs à dos, toutes sangles tendues, dans les check-in des aéroports. En short et chaussures de marche dès la zone duty free, ils partent à l'aventure chargés du strict minimum : une tente, un duvet, une trousse de secours, quelques fringues. Sans oublier le smartphone ou l'ordinateur portable, ou les deux. Plus le chargeur solaire pour regonfler les batteries de tous ces joujoux au milieu de la brousse.
«Sécurité». Les nostalgiques de la grande époque de Katmandou s'en désolent un peu, mais les routards de 2011 voyagent en version 2.0. Il ne s'agit pas de l'amoureuse qui envoie un petit texto à son ami, resté au bercail, pour dire que «tout va bien, j'attends le bus pour Ouaga». On parle ici de ceux qui ne conçoivent plus de vivre déconnectés, même quand ils crapahutent à l'étranger. Une randonnée géniale dans la jungle à dos d'éléphant ? Un mail à maman ! Une photo de la propriété de Georges Clooney prise à la dérobée ? Publiée sur Facebook dans l'heure qui suit. Pas de chambre réservée pour la nuit ? Un coup d'œil au GPS pour dégoter un hôtel dans les environs. Ce n'est pas parce qu'on baroude qu'on change ses habitudes de communication.
La tendance se reflète dans les magasins Au Vieux Campeur, qui équipent les voyageurs depuis soixante ans. A côté des traditionnels altimètres et autres boussoles, les GPS et les téléphones GSM durcis (pour résister aux conditions diffic