On la pensait condamnée. Ringardisée par le mail, remisée aux oubliettes par les réseaux sociaux et les textos. Tout juste bonne à égayer un coin du frigo ou à transmettre des vœux aux vieilles tantes qui piquent.
Faux. La carte postale, avec son cortège de plages, de palmiers, de monuments historiques, de recette et de couchers de soleil sur le port, n'est pas morte. Loin de là. Chaque année, c'est près de 330 millions d'exemplaires qui quittent leurs tourniquets pour être envoyés à des proches. Mieux, elle est, selon une étude réalisée en 2009 auprès de 1 000 foyers, le moyen de correspondance préféré des Français. «Paradoxalement, les nouveaux moyens de communication ont fait prendre de la valeur à la carte postale», explique Olivier Draeger, président de l'Union des professionnels de la carte postale et directeur des éditions Yvon, éditeur leader en France. «Alors que les textos, mails, messages Facebook ou Twitter sont dans l'instantané, une carte a plusieurs vies, passe entre plusieurs mains. Quand on la choisit et quand on l'écrit, on prend le temps de penser à la personne. C'est un acte riche en émotion.» Et les ancêtres ne sont pas les plus sensibles à ses charmes : 80% des 15/17 ans interrogés estiment que l'envoi d'une carte témoigne d'une marque d'affection bien plus forte qu'un message envoyé via Internet ou son portable.
stocks. Mais au-delà de la charmante attention, la carte postale est - et c'est typiquement français - indiss