Elle a un joli prénom, notre guide : Aideen. Comme 200 autres bénévoles de l'association Parisien d'un jour, cette trentenaire se propose de faire découvrir, gratuitement, un quartier de Paris (pour elle, le VIe arrondissement) à des touristes curieux de voir la ville de l'intérieur, pas en version carte postale. Aideen insiste : «Je n'ai rien à voir avec un guide officiel. […] Je fais juste partager le Paris que j'ai envie de montrer.» Point de musée du Louvre, de tour Eiffel ou de balades en bateau-mouche. Ce qu'elle et les autres dévoilent, ce sont leurs pépites d'autochtones.
Don. L'année dernière, environ 3 700 personnes ont visité Paris de cette façon. C'est 25% de plus qu'en 2009. Ces guides sur pattes, les Américains les appellent «greeter», ce qui signifie «hôte». C'est à New York que la demande a émergé, il y a quelques années. Et la sauce a pris dans toutes les villes où des associations d'hôtes se sont créées. Faire appel aux tuyaux des habitants, c'est préférer les chemins de traverses, les anecdotes et les bonnes adresses d'initiés.
Ce jour-là, c’est un couple de jeunes mariés serbes, Olja et Milos, qui sillonnent Saint-Germain-des-Prés avec Aideen. A Paris, les demandes viennent essentiellement d’Américains et d’Allemands, mais aussi de provinciaux. Et même de Parisiens. Eux se font recaler d’office par l’association Parisien d’un jour, subventionnée par la mairie de Paris. A l’issue du tour gratuit, les vis