Le monde développé est accro, totalement junkie, dépendant à l’énergie. Et Bridget Kyoto, dans son idéal infirmier, aimerait tant aider la société à décrocher. En France, l’addiction est telle qu’on construit des centrales nucléaires pour faire fonctionner des télés qui lobotomisent et des brosses à dents qui brossent les dents. Or, depuis l’overdose japonaise de Fukushima, il apparaît que cette came atomique n’est pas si anodine qu’on voudrait le faire croire. Bridget ne va pas attendre que le médecin-chef Eric Besson, ministre de l’Energie et des dealers, se range aux arguments raisonnables des addictologues. Sa cure de désintox, elle va la faire toute seule, à la maison, comme une grande. Lisez bien ce qui suit, car Bridget propose un sevrage aussi indolore qu’efficace.
Grille-Pain. Pour sortir du nucléaire à la maison - puisque c'est de cela qu'il s'agit -, notre écolo engagée a compris qu'il suffisait de changer de fournisseur. En France, depuis quatre ans, le dealer historique de dope électrique, EDF, est concurrencé par d'autres ravitailleurs : Direct Energie, Poweo, Enercoop… Pour les sevrés du kilowattheure (kWh), le meilleur de tous s'appelle Enercoop, coopérative qui regroupe des producteurs et des consommateurs d'énergie 100% renouvelable. Petit rappel : en France, l'électricité est d'origine nucléaire à 74%, hydraulique à 12%, fossile à 10,8%, éolienne à 1,7 %, le 1% restant provenant d'autres sources. L'électricité d'Enercoop, elle, est garantie