Prendre un air dévasté en constatant l’état navrant de sa penderie, voilà bien un truc de fille. Et de rentrée. Cet automne, Bridget compte vous aider à vider vos dressings ou à les rendre plus biocompatibles. Bridget est très ambiguë avec la penderie. En bonne représente du genre féminin, elle pense que son contenu est essentiel pour booster l’ego et vitaminer les journées. Mais il symbolise l’affreuse société de consommation dans ce qu’elle a de plus détestable : versatilité, superficialité, frénésie, «jetabilité», et Bridget en passe. Les contemporaines de notre eco-warrior fatiguée n’hésitent pas à dépenser un argent fou pour se faire jolies. En moyenne, 421 euros par an, et 615 euros au plus fort de leur période girly (entre 19 et 24 ans). Elles raffolent des robes, dont les ventes décollent d’année en année (+19% en 2010, +15% en 2009), claquent 9 milliards d’euros par an en chaussures, et choisissent 9% de leur garde-robe par le biais d’un ordinateur. On consomme et on jette tellement de vêtements (12 kilos de fringues jetées chaque année par Français, pas joli-joli, hein) qu’aujourd’hui, on isole des maisons avec. Chez Emmaüs, on a inventé un éco-matériau, Métisse, fabriqué à partir de nos rebuts. Mais heureusement, nous serine-t-on, la mode éthique est passée par là.
Pousse de bambou. «Les trois-quarts des consommateurs connaissent les produits textiles en coton biologique ou issus du commerce équitable. En 2015, les vêtements responsables pourra