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Des petits d’homme verts

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La vie en vert, saison 2 (4/5) . Le journal de Bridget Kyoto, une écolo névrosée de la planète. Aujourd’hui : de bios enfants pour la rentrée.
publié le 25 août 2011 à 0h00

Bridget aime trop les enfants pour en vouloir. Les faire venir au monde, sachant que nous serons bientôt 7 milliards à devoir partager les ressources de cette planète (surtout entre riches) ? Vous rigolez ! Notre militante estime que c'est un crime de lèse-humanité. Certes, comme le fait justement remarquer la copine bio de Bridget : «T'auras l'air fin quand tu vivras dans une société de vieux cons aigris !» Oui, Isabelle, tu as raison, lui rétorque Bridget, l'enfant peut être utile pour payer nos retraites, mais avant cela, il nous coûte un bras et pèse plusieurs tonnes de CO2. Sans vouloir enfoncer le clou, Bridget pourrait faire un bilan carbone du bébé. Mais faut-il chiffrer le tonnage en CO2 de l'amour ? Consommateur invétéré de couches (30 m3 les six premiers mois), de jouets, de petits pots, de boules Quies, l'enfant en bas âge est certes un poids pour l'humanité future, mais aussi, peut-être, une opportunité. «Si nous nous demandons toujours quelle Terre nous laisserons à nos enfants, il est bon de se demander quels enfants nous laisserons à cette Terre», clame souvent l'écologiste Pierre Rabhi.

Doigts. Comme Bridget est quand même une chic fille, elle a accepté de marrainer quelques élus. Et cette année, dans son immense mansuétude, elle a décidé de décharger les parents de la désopilante corvée «rentrée des classes». Elle s'aide pour cela du site développé par l'Agence de l'environnement et de la ma