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Libération

Rentrées pas classes

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Mouise. Petits couacs, mauvaises surprises, humiliations peuvent entacher durablement la reprise des cours. Souvenirs du pire…
publié le 6 septembre 2011 à 0h00

Evidemment, on ne va pas parler des rentrées scolaires en contexte tragique de guerre mondiale (celle de 42, par exemple) ou des petits Alsaciens qui se retrouvent avec des cours en allemand tout d’un soudain. Ni des Français d’Algérie qui rentrent en 62, ni des enfants de sans-papiers arrachés à l’école, etc. Non, juste les petits drames un peu médiocres, certes, mais qui nous ont tous touchés un jour ou l’autre le jour de la rentrée : le vomi, l’oubli d’une partie essentielle de la panoplie de l’écolier, le prof qui schmute. Hier matin et aujourd’hui encore, ça a dû arriver à bon nombre d’écoliers, collégiens, lycéens, étudiants, profs aussi. Florilège de situations pas franchement dramatiques, mais des petits drames à visage humain qui marquent.

«Maman comme instit'» François, 56 ans

«Mon père était directeur d’école, ma mère instit’, donc il y aurait bien une année, vu qu’on habitait dans la dite école, où j’allais avoir ma mère comme maîtresse. Ça n’a pas raté, c’est tombé sur le CM2, avec en prime mon frère qui redoublait. Je me demande encore s’ils ont fait exprès, les parents, de nous coller dans la même classe avec maman comme instit’. Le jour de cette rentrée qui annonçait une année maudite, j’ai eu l’impression que mes anciens copains du CM1 ne me regardaient plus pareil.»

«Le jour de mon anniv'» Claire, 46 ans

«Pour moi, le jour de la rentrée ça a été longtemps comme une punition parce que, pendant des années, c’est tombé le jour de