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600.000 Français accros aux jeux d'argent et de hasard

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La Française des Jeux et le PMU, qui étaient en position de monopole sur les jeux jusqu'au 8 juin, n'ont pas souffert de la concurrence des nouveaux entrants, enregistrant même une augmentation de leur chiffre d'affaires : 10,551 milliards d'euros pour la FDJ (+5,5%) et 9,540 milliards pour le PMU (+2,6%). (AFP Joel Saget)
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publié le 16 septembre 2011 à 12h19

Bandits manchots, Rapido, chevaux: 600.000 personnes (1,3% de la population) sont touchées par l’addiction aux jeux d’argent et de hasard, une pathologie souvent liée à une dépendance à l’alcool, au tabac ou au cannabis, révèle la première enquête menée en France sur ce sujet.

Cette enquête, réalisée avant l’ouverture du marché français des jeux en ligne en juin 2010, a été conduite par l’observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) et l’institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) dans le cadre du Baromètre santé 2010.

Méthodologie

Les questions sur le jeu ont d’abord été posées aux 25.034 personnes de l’échantillon (18 à 75 ans), afin de déterminer le nombre de joueurs misant au moins une fois dans l’année. Dans un second temps, seuls les joueurs les plus actifs (jouant au moins 52 fois/an ou misant au moins 500 euros/an) ont été interrogés.

Les jeux concernés sont ceux de tirage (Loto, Euro Millions…), de grattage (Cash, Millionnaire…), Rapido, PMU, paris sportifs, machines à sous et poker (casinos) et les jeux sur internet.

Les enquêteurs ont utilisé l’outil de repérage du jeu «problématique», dit «indice canadien du jeu excessif» (ICJE), utilisé dans plusieurs autres enquêtes internationales. Cet indice permet de calculer, parmi les joueurs actifs, la proportion de joueurs à «risque modéré» (susceptibles de se trouver en difficulté en jouant) et de joueurs «excessifs» (susceptibles d’être en grande difficulté).

A partir des réponses aux neuf questi