Voici l’automne, et l’ère du dépouillement. A l’instar des arbres qui se délestent de leurs feuilles pour entrer dans l’hiver, les humains cherchent à éliminer leurs toxines pour affronter les frimas. Après le régime Dukan et sa prédilection pour des plats à base d’animaux morts, voici la monodiète uvale, un régime qui cartonne chez les biobios. La mono quoi ? La monodiète uvale, qui, comme son nom l’indique, est composée exclusivement de raisin. En grappes, noir ou blanc, avec ou sans pépins, le curiste peut le consommer à volonté et à satiété. Tant qu’il est bio, cela va de soi.
Manger du raisin, rien que du raisin, seulement du raisin pendant trois jours, une, deux, voire trois semaines, un truc de fou ? A priori oui. Mais à y regarder de plus près, la monodiète uvale, qui est connue depuis des siècles, n'a jamais tué personne. Ses vertus ont même été reconnues par l'Académie de médecine dès 1933 dans le traitement de nombreuses affections comme «la constipation, certaines diarrhées, les congestions hépatiques, la lithiase biliaire [les calculs, ndlr], la goutte, bien des affections de la peau, et en général, tous les états pathologiques d'arthritisme». Que du bonheur.
Naturopathes. Très en vogue au début du XXe siècle, la cure de raisin est tombée en désuétude. Entre les deux guerres, une fédération des stations uvales comptait jusqu'à treize villes. «J'ai toujours conseillé les cures de raisin et toutes les monodiètes en g