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Pause clope : la Belgique mégote

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Tabac . Depuis lundi, les fonctionnaires wallons pointent pour fumer.
publié le 7 octobre 2011 à 0h00

Pour une histoire belge, elle est moyennement drôle. Depuis le début de la semaine, les fonctionnaires de Wallonie, environ 10 000 personnes, ne peuvent plus griller une cigarette sans que cette «pause» ne soit décomptée de leur temps de travail, la pointeuse faisant foi. Puisqu'ils pointent dès qu'ils s'absentent de leur bureau, «par exemple pour aller acheter une pomme, justifie le porte-parole de l'administration wallonne, Hugo Poliart, cité par LaDépêche.fr, la règle doit être la même», quel que soit le motif de la pause. Et voilà les fumeurs à nouveau accusés d'amputer la productivité des entreprises, de se la couler douce à crapoter pendant que les non-fumeurs, eux, turbinent sans relâche.

Configuration. Pendant que la Belgique s'empaille vertement, en France, on s'inquiète : et si cette vieille obsession patronale rebondissait chez nous ? Déduire la pause cigarette du salaire est un serpent de mer qui apparaît et disparaît régulièrement. Officiellement, depuis le 1er février 2007 en France, la cigarette est bannie des lieux publics et des lieux de travail.

Sous la pression des fumeurs, des entreprises ont parfois créé des fumoirs hermétiquement fermés et équipés d’extracteurs d’air puissants, tels qu’exigés dans le code de la Santé publique. Réserver un espace aux fumeurs est donc une tolérance, une solution possible, pas une obligation. Les employeurs qui n’ont pas fait ce choix autorisent de fait leurs salariés fumeurs à q