Peut mieux faire. C'est le sentiment des consommateurs après le vote en première lecture, hier par les députés, de la loi Lefebvre, du nom du secrétaire d'Etat à la Consommation. Après la loi Chatel instaurant la gratuité des hotlines, la loi Lagarde moralisant le crédit revolving, voici donc les dispositions Lefebvre, balayant plusieurs champs de la consommation. En ouvrant le débat à l'Assemblée le 29 septembre, Frédéric Lefebvre s'était défendu de faire une loi fourre-tout. Cela y ressemble pourtant. Dans les rangs mêmes de la majorité, certains trouvent le mille-feuille un peu léger. Les tentatives de muscler le projet de loi, via l'injection de quantité d'amendements (plus de 600 !), ont souvent fait chou blanc. Le verdict est sévère à gauche qui a voté contre en dépit des avancées : «On a l'impression d'un foisonnement de mesures, mais lorsqu'on entre dans le détail, les droits nouveaux relèvent souvent de l'illusion»,dit ainsi François Brottes (PS), insistant sur le fait qu'aucune mesure ne défende vraiment le pouvoir d'achat. Abécédaire des loupés et des avancées.
Acomme automobile
Loupé. Renault ou Peugeot garderont leur monopole sur les pièces détachées. Lionel Tardy (UMP) ou Dionis du Séjour (Nouveau Centre) y ont cru pourtant, défendant le droit des Norauto ou Midas à poser sur les véhicules des phares ou des pare-chocs non maison. L'UFC-Que choisir, embrayant à fond sur cet amendement, dénonçait hier la frilosité du gouvernement : «On a eu droit encor