Moins on se marie, mieux on se marie. L’an dernier, 249 000 mariages civils ont été célébrés, contre 297 000 en 2000, et 203 000 pacs conclus. Plus de la moitié des naissances se font, aujourd’hui, chez des couples qui ne se sont pas passé la bague au doigt… Le mariage serait-il mort ? Pas si vite.
«C'était un acte banal, conventionnel, obligatoire. Aujourd'hui, il n'est plus nécessaire, il reprend donc de l'importance et permet une distinction entre les couples», souligne Florence Maillochon, sociologue au CNRS, au centre Maurice Halbwachs, qui étudie la façon dont les Français célèbrent leurs épousailles. «Loin d'affaiblir la cérémonie du mariage, le déclin de l'institution matrimoniale a sans doute été enrayé, paradoxalement, par le maintien des noces», écrit la sociologue. Signe de cette vitalité : pas moins de trois salons du mariage, regroupant des centaines d'exposants, se succèdent, rien qu'à Paris, entre la mi-octobre et le début novembre.
Avec le succès du pacs, certains couples établissent une hiérarchie entre les unions. «Ceux qui sont les plus attachés à la symbolique matrimoniale ont tendance à valoriser le mariage comme l'acte le plus fort, qui engage le plus. Ce qui se voit dans leur célébration», remarque Wilfried Rault, spécialiste du pacs à l'Institut national d'études démographiques (Ined).
De plus en plus de couples souhaitent une cérémonie civile, mais personnalisée. «C'est une tendance de fond, du mariage intime jusqu'à la g