Ils ont voulu se dire oui, mais à leur manière. Amaëlle et Thibault, Julien et Nadège, Joëlle et Yves sont des jeunes mariés. Ils parlent «d'engagement pour la vie», de «preuve d'amour», et sont tous passés par l'association Cap mariage, qui a pour spécialité la préparation au mariage civil. Aujourd'hui, 60% des épousailles ne donnent lieu à aucune cérémonie religieuse. Souvent, l'office à la mairie est rapide. «26 mariages, un samedi matin de juin à la mairie du XVe à Paris. Soit sept minutes par couple», a calculé Antoine d'Audiffret, l'un des responsables de Cap mariage. L'association, qui existe depuis 1996, propose d'accompagner les couples jusqu'à l'autel républicain. Avec l'idée de «valoriser le mariage civil, de faire des cérémonies moins juridiques, plus solennelles, et plus sacrées».
«Je n'aime pas le folklore du mariage à l'église, dit Julien, 33 ans. Mais en mairie, il n'y a rien, alors qu'on s'engage dans quelque chose de très important à nos yeux.» Son épouse, Nadège, 28 ans : «On était face à un mur. On avait besoin d'un accompagnement hors de la religion.»
«Attente». L'association, d'inspiration catho, mais qui se veut «laïque» et «républicaine», fonctionne bien dans certaines municipalités de droite : à Boulogne-Billancourt, à Paris XVe et XVIIe. Mais elle ne s'adresse pas qu'à des gentils «tradis». A Arras (Pas-de-Calais)