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Interview

«La garde alternée doit être la normalité»

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Famille. Selon Richard Mallié, député UMP de la Droite populaire, les pères sont lésés en cas de divorce :
publié le 10 novembre 2011 à 0h00

Les parents qui se séparent peuvent bénéficier d’une résidence alternée pour la garde de leurs enfants : par exemple une semaine chez l’un, une semaine chez l’autre. Ce droit existe depuis 2002, et une loi défendue par Ségolène Royal. Mais cette pratique reste marginale. Selon le ministère de la Justice, en 2010, moins de 15% des divorces ont donné lieu à la résidence alternée.

Richard Mallié, député des Bouches-du-Rhône estampillé Droite populaire, n'est pas le plus moderne du Palais Bourbon. Son dernier fait d'armes est d'avoir combattu «l'introduction de la théorie du genre» dans les manuels scolaires de sciences et vie, c'est dire. Cette fois, il monte au créneau pour une généralisation de la résidence alternée et une plus grande égalité entre père et mère. Il vient de déposer une proposition de loi à l'Assemblée nationale, signée par 100 députés.

Pourquoi vous intéressez-vous à la résidence alternée ?

Le nombre de divorces est important : 70 000 par an impliquent des enfants mineurs. En même temps, les pères séparés entendent, de plus en plus, avoir une place à part entière dans l’éducation de leur enfant : le mode de garde des enfants s’impose comme une nouvelle question de société. J’ai deux garçons, qui sont papas. Je suis surpris de voir comme ils s’investissent.

Les temps changent !

Ah oui, ce n’est pas pareil. Moi, je donnais le dernier biberon à minuit quand je rentrais, mais enfin, c’était différent, ma femme ne travaillait pas. Il y a vraiment une évolution dans la gestion du quotidien d’une famille. Bien ou pas, je n’en sais rien