«En cas de mort violente et affreuse, suicide du propriétaire, pendaison dans le salon, assassinat par balle, saut par la fenêtre, rachète appartement 20 % moins cher par rapport à la valeur du marché.» Voilà ce que l'on peut trouver entre les lignes de certaines annonces immobilières à Hongkong, où les superstitions peuvent faire monter ou baisser le prix des appartements.
Le marché des maisons hantées, c'est-à-dire des propriétés où il s'est produit un drame, a le vent en poupe. Le cynisme et la spéculation immobilière aussi, «en Chine, et plus particulièrement à Hongkong, les gens n'aiment pas les maisons où quelque chose de malheureux s'est produit», explique un agent immobilier local interviewé par CNN. Surtout, là-bas, les professionnels sont obligés par la loi de révéler à l'acheteur ce qui s'est passé dans la propriété, ce qui peut faire descendre jusqu'à 40 % le prix du bien, qui devient alors un hongza (un «lieu maudit»), du cantonais hong («violence»). Du coup, les professionnels rachètent à prix bas le lieu du drame et le revendent au plus fort (encore qu'il n'est pas évident qu'en France un lieu tragique se revende très facilement).
En général, ce sont des étrangers peu sensibles à ce genre de superstitions qui achètent la maison hantée, faisant là une fort bonne affaire, à condition que les fantômes ne s'y amusent pas trop. Des étrangers, mais aussi des médecins et des infirmières, «habitués à travailler au milieu des défun