Ama droite, le budokon, à ma gauche le chi ball, au milieu la NIA, c'est fou ce que les nouvelles tendances sport- bien-être peuvent avoir des noms bizarres. Entre autres parce que l'idée est de mélanger diverses disciplines, arts martiaux, yoga et méditation comme pour le bu (guerrier)-do (chemin)-kon (esprit). Le yogalate (dont la variante est le piyo), lui, mélange le yoga et le pilates ; le body balance le yoga, le tai-chi, le pilates et le stretching ; on fait du vélo dans la piscine et ça s'appelle de l'aquabiking, et la liste est longue comme un jour sans sport. Quant à la NIA («Now I am», no comment), elle ne mixe pas moins de neuf disciplines… Tout ça pour éviter l'ennui profond du sport en salle ? En tout cas, confirme Patrick Joly, du très chic club parisien L'Usine, «les pratiquants se lassent beaucoup plus vite aujourd'hui qu'auparavant. Ils zappent d'une activité à une autre assez facilement». Ils picorent, «ne prennent de l'activité que ce qu'ils pensent correspondre à leurs propres besoins : une pincée de pilates plus une pincée de yoga plus une pincée de stretching». Un brin de spiritualité de bazar aussi, un zeste d'irrationnel new age mais bon, si on enlève le discours, c'est souvent plutôt bon pour ton corps. Courageusement, nous avons pioché dans la carte tentatrice du bien-être et de la forme, du plus physique au plus planant, pour se préparer à l'hiver qui n'arrive pas : le yoga lévitation qui se pratique en hamac, la machine à étirem