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Paris parie sur une autre auto

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Vroum. Adaptation automobile du succès Vélib, Autolib, lancé aujourd’hui dans la capitale, entend répondre aux nouveaux usages de la voiture en milieu urbain.
Une voiture électriques en libre-service Autolib, le 2 octobre 2011 à Paris. (© AFP Thomas Samson)
publié le 5 décembre 2011 à 0h00
(mis à jour le 5 décembre 2011 à 16h27)

Aujourd’hui, à Paris, grand saut dans l’inconnu : la capitale inaugure le premier système de voitures électriques en libre-service. Il s’appelle Autolib, déclinaison du célèbre Vélib, dont le succès a donné à la ville de Paris l’envie de passer, si l’on ose dire, à la vitesse supérieure.

Le vélo en libre-service avait réservé son lot de surprises agréables avec de nouveaux usages, et moins plaisantes avec un taux de dégradation costaud. Qu'en sera-t-il pour la voiture ? Comme le résume Annick Lepetit, adjointe aux Transports, «c'est quelque chose qui n'existe nulle part ailleurs dans cette dimension». Paris va donc servir de laboratoire d'une petite révolution automobile. Reste à savoir si elle anticipera ce qui peut se passer ailleurs ou si l'on restera dans l'exception parisienne.

Méfiance. A Paris, rien n'est banal en matière de déplacements. La moitié des ménages n'ont pas d'automobile et la vie quotidienne de la voiture parisienne se passe le plus souvent au parking. Le week-end ou pour les vacances, on l'emmène prendre l'air. Mais à plus de 5 500 euros de dépense moyenne annuelle (calculée par l'Automobile Club), la possession d'une auto dans une capitale suréquipée en transports collectifs n'est pas un choix très rationnel. D'où l'importante proportion d'abandonnistes.

Or, depuis quelques années, ce sont les Français dans leur ensemble qui regardent l'automobile avec davantage de circonspection. «Les gens l'achètent pour en avoir une sous la