La guerre de l'émail est déclarée. Dans un communiqué commun, l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) et la Direction générale de la santé (DGS) mettent en garde contre le blanchiment des dents, «cette pratique à visée esthétique susceptible d'exposer les consommateurs à des risques pour leur santé».
Dans leur collimateur ? Les bars à sourire, ces enseignes qui promettent de retrouver une dentition de star grâce à quelques séances d'une vingtaine de minutes pour 80 euros en moyenne, alors qu'il en coûte 300 euros chez le dentiste, la fraise en plus. En cause, le peroxyde d'hydrogène, plus connu sous le nom d'eau oxygénée, véritable agent blanchissant. Si les bars à sourire ne s'en servent pas directement, ils ont recours à un de ses dérivés (le perborate de sodium) qui, «au contact de la salive, libère du peroxyde d'hydrogène, explique Catherine Desmares, en charge des produits cosmétiques au sein de l'Afssaps. Or, le peroxyde d'oxygène est oxydant : trop concentré ou après une utilisation prolongée, il peut entraîner une hypersensibilité des dents, une altération ou une usure de l'émail. Il peut également irriter les gencives». Le fameux produit vient d'ailleurs de faire l'objet d'une directive européenne : les produits de blanchiment dentaire ou d'hygiène buccale destinés aux consommateurs ne peuvent désormais en c