C’est promis, on ne comparera pas ce week-end la taille des cadeaux sous le sapin… On a passé l’âge des comptes d’épicier. Mais quand même, il faut bien reconnaître que, parmi les petits, il y en a un qui rafle la mise tous les ans. Camion de pompier, cape de superhéros : les grands-parents cèdent à toutes ses envies. Et non seulement il est plus gâté que les autres, mais en plus mamie le prend en vacances plus longtemps… On en serait presque jaloux pour nos minots.

«Les grands-parents reconnaissent assez facilement une préférence pour l'un ou l'autre de leurs petits-enfants», constate Maryse Vaillant, psychologue. Le sujet est moins tabou que les affinités disparates que l'on peut ressentir pour sa propre progéniture. La culpabilité saute avec l'arrivée d'une nouvelle génération. «On assiste parfois à des coups de cœur, voire des coups de foudre pour l'un des petits-enfants», témoigne encore l'auteure d'Au bonheur des grands-mères (1). Et, comme en amour, les raisons qui font que l'on craque pour l'un ou pour l'autre sont inconscientes. Inconscientes, et donc souvent innocentes, mais pas inconnues.

«Fringants». Les petits-enfants rappellent parfois à leurs aïeux une personne qui a beaucoup compté pour eux, ou ils leur permettent de rejouer l'époque où leurs propres enfants avaient le même âge. Ce qui explique en partie que certains grands-parents sont plus à l'aise avec des nouveau-nés ou, au contraire, avec des enfants plus grands.