Pédaler doit muscler le cerveau. La preuve : la Fédération des cyclistes européens (FCE) s'est amusée à simuler l'apport de la bicyclette dans l'effort collectif visant à réduire les émissions de CO2 dans le domaine des transports. Et le résultat est assez logique : si on pédalait plus, on émettrait moins. Imparable.
D'ici à 2020, l'Union européenne s'est engagée à réduire ses émissions de CO2 de 20% par rapport au niveau de 1990, et de 80% en 2050. Evidemment, avec de tels objectifs, le secteur des transports sera grandement mis à contribution. Le but affiché dans ce domaine est de baisser nos émissions de 60% d'ici à 2050. Un vrai défi pour l'Homo automobilicus. C'était compter sans l'apport de la FCE qui a calculé que si chaque Européen pédalait comme les Danois, à savoir 2,6 km par jour, le vélo permettrait de réaliser un quart de cet objectif et de réduire de 15% les émissions du secteur. En un coup de braquet !
Calculette. Comment arrivent-ils à cette conclusion ? «En faisant l'analyse de cycle de vie des vélos, électriques ou pas, des bus…», explique Benoît Blondel, responsable de l'environnement et de la santé à la FCE. En avant pour la calculette à carbone. D'abord, il a fallu mesurer le bilan carbone de la fabrication et de l'usage d'une bicyclette. D'après la FCE, un vélo, composé d'acier, d'aluminium et de caoutchouc, roule en moyenne huit ans, à raison de 2 400 km par an, soit 6,5 km par jour. Bilan