Aquand les jouets sans genre ? A quand un grand méli-mélo des sexes, avec des garçons à la vanille invités à faire des chignons à leurs figurines, des filles au chocolat qui hurlent pin-pon, et vice-versa ? Le débat relancé à Noël, jusque dans le New York Times, rebondit à travers le danois Lego. Hier, après des premiers pas aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, la marque née en 1932, lance une gamme 100% gent féminine (de 5 à 9 ans) en klaxonnant que «l'année 2012 marque le retour du girl power».
Vroum. Soit une bande de cinq copines forcément «meilleures amies pour la vie» (sic) dont les centres d'intérêts sont au moins aussi croquignolets que l'appétit (préfabriqué ?) des petits XY pour les commissariats de police et globalement tout ce qui fait vroum. Voici donc Emma la rêveuse, «d'excellent conseil pour ses amis en termes de style vestimentaire ou de décoration» ; Andréa, pour qui «la vie est plus belle en chanson et rêve de réussir une carrière de musicienne» ; Mia, la miss nature qui «est toujours là pour soigner un animal perdu» ; Stéphanie, boute-en-train qui organise des fêtes pour ses amies, et l'intello de la bande, si l'on peut dire, Olivia, «fan d'informatique, intelligente, studieuse» dotée d'un esprit scientifique mais quand même pas docteure en physique des particules. Une jolie brochette de stéréotypes, plus girly que des Playmobil mais nettement moins bombasses que des Barbie.
Pourta