Agriculteurs, pêcheurs, employés du bâtiment et de l’industrie, hôteliers et restaurateurs sont de gros buveurs. Dans la construction, 32% des salariés interrogés rapportent une consommation importante par mois. Ce qui, sur le zinc, signifie six verres ou plus. Chez les comédiens, les agriculteurs et les pêcheurs, le chiffre atteint 30%. Il descend à 29% chez les journalistes, 26% dans l’hôtellerie-restauration. Voilà les premiers enseignements de l’étude rendue publique hier par l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) réalisée auprès de 27 653 personnes de 15 à 85 ans, d’octobre 2009 à juillet 2010.
Champignons. Cette étude sur les «substances psychoactives» les plus consommées dans certains secteurs professionnels est un objet de recherche inédit en France. «C'est un sujet tabou, qui n'existe pas, dont on ne parle pas et qu'on a du mal à documenter», a commenté Etienne Apaire, le président de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt). Ce magistrat en disponibilité, a, curieusement, balayé dans ses commentaires toute idée de lien entre ces usages et la crise économique, voire, la pression qui pèse sur les salariés.
Quelles sont les autres addictions ? Le pétard reste très prisé chez les comédiens, les hôteliers restaurateurs et les salariés du bâtiment. Ces derniers secteurs apprécient également la coke, ainsi que l’ecstasy, le poppers et les champignons hallucinogènes.
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